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CARNASSIERE

 

Entre nos dents, sur l’incisive… carnassière… elle craque

 

La branche sous le poids… le cœur lourd… tête à claque

 

Les pieds tendres… rien à vendre

 

On accorde avec distance des violons en dissonances

 

Les gencives en ecchymose dans nos esprits qui se nécrosent

 

Le « souffle au cÅ“ur Â», souffle et  court

 

Durant des heures que l’on épuise  à chercher ce qui nous immunise…

 

Regarde-moi, manger ton toi.

 

Observe nous par en dessous.

 

C'est gentiment que l'on se mange,

 

Ca nous demange d'être des anges

 

Entre mes mains, sur les phalanges…un sentiment…un gout de sang

 

Sur la pupille la lumière docile, le battement esthétique

 

La stupeur morbide…

 

Le repas est servi.

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